Il y a un peu plus de trois ans, j’ai choisi de poser mes racines en Outaouais. Nomade, ma vie je l’ai bâtie un peu partout au Québec. Née en Abitibi, grandie à Québec, jeune adulte en Montérégie, Montréal, les Laurentides. Début trentaine à Verdun. Mais l’amour de la voile m’a fait rencontrer l’amour tout court. Ou tout grand. Un gars d’Aylmer, le cœur à la Rivière.
Grâce à lui, j’ai décidé de regarder l’Outaouais autrement. Parce que lui, ses racines elles sont ici, dans la Rivière des Outaouais. Faudra que je m’y fasse, ma famille, je vais la bâtir dans la région et nulle part ailleurs.
Curieuse de nature, et passionnée de philanthropie, fallait que je me fasse un portrait des services offerts pour favoriser l’épanouissement de la communauté, et soutenir ceux qui ont pris un coup de poing en pleine gueule. De fil en aiguille, c’est une région tissée serrée, généreuse et fourmillante d’activités qui s’est révélée à moi. Avec des gens de cœur, prêts à en faire beaucoup pour aider leur prochain.
Une communauté parfois trop timide, vivant dans l’ombre de la Capitale Nationale, mais qui a tant de potentiel pour innover et répondre aux besoins du milieu en apprenant de l’expérience qui les entoure.
Mon conjoint et moi sommes entrepreneurs. Deux très petites entreprises. On ne roule pas sur l’or. Mais la générosité et la philanthropie font partie de notre vie. Investir dans des causes qui nous touchent pour améliorer le sort de notre prochain, c’est important pour nous. Ça ne suffit pas d’espérer que la pauvreté cesse. Que la faim soit éradiquée. Ce n’est pas assez de vider les fonds de tiroirs pour donner les sous qui trainent… quand on a les moyens de manger à notre faim, de prendre des vacances, de s’habiller au goût du jour. On peut en faire un peu plus pour aider.
De toute façon, quand moi je n’en avais pas assez, je donnais quand même. Parce que j’y crois. Parce qu’il y a toujours quelqu’un qui a plus besoin que soi (j’ai appris cela enfant, l’ai compris dans le fond d’un ravin en Haïti, et des femmes incroyablement fortes me l’ont rappelé pendant la crise alimentaire au Sahel…).
Pour célébrer l’arrivée de notre Rafaëlla, notre bébé, nous avons choisi de mettre sur pied notre fonds familial avec Philanthropie Outaouais, la fondation communautaire d’ici. Pourquoi? Parce que nous voulons lui apprendre à donner. À planifier ses dons, à prendre des engagements, à penser au futur, et au présent. Donc en plus de nos legs testamentaires, nous allons investir ici chez nous, pour contribuer à l’amélioration de notre communauté.
La beauté d’un tel fonds, c’est qu’on évite la lourdeur du processus pour mettre une fondation familiale sur pied, tout en ayant pratiquement notre petite fondation. Moins d’administration, plus de temps pour réfléchir à nos actions. Et le sentiment qu’enfin, je m’enracine un peu quelque part…
Si comme moi vous aspirez à être philanthrope, n’attendez plus. Pas besoin d’être richissime pour se soucier de son prochain. Suffit de donner de son temps, son talent et un peu de son argent pour pratiquer la philanthropie…